Zen
On a perdu l'essence
Des choses essentielles
Qui donnaient à nos vies
Le goût d’être rêvées
On a réduit les mots
Les articulations
Qu’on disait doucement
Avec un air galant
On a perdu le temps
Consacré au néant
Qui clarifiait les eaux
Et guérissait nos maux
On a laisser aller
Tous ces gens
Ces années
Qui nous avaient appris
À nous surpasser
On a choisit de suivre
Nos égos maladifs
Enfermés dans nos têtes
On s’exile du reste
Pourtant dans ce monde
De fées et d’ivresse
La nature attend
Qu’on la morde à pleine dents
Et de l’autre côté
Se trouve un été
Remplis d’eau fraîche
Et d’histoires à connaître
Volatile, un peu fous
Créatifs et c’est tout
Salissons nos fenêtres
Mettons y nos empreintes
Les matins hivernaux
Ne seront plus les mêmes
Les trottoirs glacés
verront transparaître
Nos délires, nos éclats
Nos habits couleur peau
Les fous rires des sourds
Et les valses inouïes
Où l’on se serre la main
Et nos jugement s’effondrent
Ou l’étranger se fond
Dans une masse familière
Une masse de courage
Un peu comme un collage
De tous nos visages
Jusqu’à qu’ils se ressemblent
Et que naisse une forme
Un peu à notre image
Humaine et sans pareil
Peut-être couleur ciel
Sans limites
Sans règne
Sans divins
Plutôt zen
Dialogues, B-2
Ici
l’isolé noyé s'achève au pied du quai
Là ou il avait espoir de retrouver sa moitié
Mais par dessous des nuages crispés
L'oracle nous déçoit
Le visage sombre
La vallée se penche
Le paysage s'oublie
La lumière s’éclipse
Et l’on bâti nos prisons
Là-haut
le ciel se rhabille de son bleu
Le vide se dissipe
La muse se dénude
On y est sacré
Et unis
Là haut,
Un chemin se forge
Et on y oublie
Le passé, nos regrets
La flamme qui brillait
Le regard de l’autre
Et l’idée dune vie
Aurore
Une pluie
Inouie
Innonde
Mon corps
De rayons incolores
D’idées rayonnantes
Un drapeau se penche
Devant mon regard
C’est l’emblème dun trésor
Que je reconnais
J’entends le bruit de l’assaut pudique
Lorsque la porte du silence se ferme
Lorsque la vie s’apprête à faire le vide
J’imagine parfois l’hirondelle traverser
Cette chambre de laquelle j’étais prisonnier
Un cafard émergent se faufile entre nous
C’est un ancien ami, un fidèle compagnon
Celui qui avait l’habitude de résider chez moi
À présent retrouve son coin obscur
Pendant que se dissipe ma lumière
Que mon exil m’a vivifié l’esprit
C’est l’autre en moi qui s’est émancipé
Et je me retrouve un peu plus savant
Et un peu plus aimant
Et un peu moins cynique
Déjà vu
Sale et nu
Je m’rassemble
Et contemple
Mon déjà vu
J’ai mal perçu
Ce qu’il était
Jl’ai mal jugé
J’suis déçu
De m’être cru
Invincible
D’avoir perdu
La cible
Tout ce vécu
Et ces connards
M’auront ramener
À la case depart
Là-bas,
J’recommence
Encore,
En silence
Je jète l’hameçon
Mais on me mord
Tiré du puit
On m’ramasse
Le coeur encore
Fraîchement blessé
Le corps déchu
Mon âme vaincue
À mes amours
Je dévoile mes mitrailles
Au bout du tunnel
Et nous aperçoit
À l'aube de notre rencontre
Nous étions à l’écart
Des gens malheureux
Un peu dans une bulle
Qui nous protégeait
Avant toi, j’imaginais peu
Comment le temps pouvait
Couler à mon insu
Comment l’amour un jour
Serait notre moteur
Mais les doutes persistent
Et ne m'ont pas lâché
Me rappellent du sceptique
Sauvage qui m’habite
J'ignore les ballets
Où tous les êtres se mêlent
Et camoufle ma peur
Que tout puisse s'arrêter
C'est au bout de ma chair
Que tu m'as remué
Mes organes les plus chers
Se sont entremêlés
Il n’est pas de sang
Et n’a pas de sens
Cet amour tant promis
Ment à l'infini
Ô désir infernal
Ô corps abattu
Dites-moi quand ma peine
Sera soutenue
Tu étais un mystère
Et moi, un être curieux
Pourquoi se lasse t'on
De ce qu'on a trop vu
Est-ce celà le défi
De savoir renaitre
Et reconnaitre
Le fil
Et de le reconstruire
C'est au bout de la dérive
Que je me retrouve
Perdu et vêtu
De nos derniers cris
Tu me hantes désormais
Et tu fais écho
Dans ce couloir destiné
À tous mes coeurs perdus
Au bout de mon orgueil
Jai réalisé
Que jetais seul avant
De t’avoir rencontré
Un amour éternel
C'est tout ce qu’on souhaite
Une vie complète
Et toujours satisfaite
Quelle utopie facile
À se raconter
Quelle idée folle
De l’universaliser
Mais pourtant mon coeur
Me dit de se rendre
De croire à ses battements
Et de lui faire confiance
Alors j’idéalise
Alors je me lance
C'est un peu ça l’amour
Sacrifier ses croyances
Mais ta main sur mon torse
Chaque matin me rappelle
Qu'il n'y n'a rien de certain
Que l'amour vagabonde
Se promène, nous cajole
Et nous berce un jour
Mais reste éphémère
Et devient souvenir
C'est au bout du tunnel
Qu’ainsi je m’éloigne
Le cœur qui saigne
Les larmes, à l'éveil
Et moi désormais
Plus jamais pareil
À la peur
C'est un peu l'ignorance qui me ramène à toi
La fin d'une danse
Et le début du silence
Je regarde à travers des rues désertes
L’oracle s’introduire de par un ciel démon
J'imagine la proie
Se laisser tenter
Et l'effroi en moi qui s'y prend
La pendule sonne et me fait penser
Au temps éphémère
Et aux vies passées
À la limite de tout et à l'envie de rien
À l'image d'un fou basculant mon être
Au cruel revolver dans une tombe ouverte
À mon enfant qui court à mon insu
Au visage de ma mère qui s'oublie
Et à l'absence de celui qui me fait rêver
C'est le courage enfin qui me dit
Que la vie n’a pas d’âge et que l’on s’imagine
Que l’ennemi est le temps et qu’on en meure de crainte
En le consommant pourtant sans le moindre regret